Encore un peu Noël # 2

Bonjour les ami(e)s,

 

 

Déjà mercredi … la fin de l’année avance inexorablement.

 

Avant tout une petite précision. Comme prévu, j’ai procédé tout récemment à une mise à jour de mon CMS. Il s’en est suivi quelques réglages nécessaires et un bug dans l’envoi des notifications.

Je vous prie de bien vouloir excuser les éventuels petits ou gros soucis liés à cette mise à jour nécessaire pour la sécurité du blog.

Je ne sais pas si pour cet article, la NL vous parviendra normalement sinon avant de me replonger au coeur du blog après les fêtes, je vous préviendrai autrement. 

 

Passons vite au sujet du jour !

Comme promis lors de la dernière parution, aujourd’hui la suite de notre balade à Gengenbach. Si vous voulez voir ou revoir le début, c’est ICI.

La mairie de Gengenbach est un beau bâtiment du XVIIIème siècle dont la façade mélange le style rococo et néo-classique. Le fronton triangulaire est coiffé par les statues « Justice » et   « Prudence » qui entourent un aigle portant le blason de la ville.

La façade sert de support à un calendrier de l’Avent géant.

Chaque soir du 30 novembre au 23 décembre, on peut assister à l’ouverture d’une des 24 fenêtres. Pas de chocolat mais cette année, comme en 2019 et 2020 s’y cachent des illustrations du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Des reproductions des aquarelles originales de Saint-Exupéry côtoient des dessins de Valeria Docampo, une artiste argentine de renom.

 

Je vous laisse regarder. Si vous connaissez bien ce magnifique livre ou que vous n’avez pas envie d’en lire les extraits, vous pouvez, sans problèmes, ignorer les légendes. Je ne vous en voudrais pas du tout.

 

Avant l’ouverture des fenêtres à 18h30 précises, animation musicale avec ici un Glockenspiel et des scénettes jouées par les enfants des écoles.

Et enfin le moment tant attendu !

La seconde planète était habitée par un vaniteux :
– Ah ! Ah ! Voilà la visite d’un admirateur ! s’écria de loin le vaniteux dès qu’il aperçut le petit prince. (visite de la seconde planète après la visite au roi ci-dessous)

Et c’est ainsi que je fis la connaissance du petit prince.

Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j’ai réussi à faire de lui.

Ça ne fait rien, c’est tellement petit, chez moi !

J’ai de sérieuses raisons de croire que la planète d’où venait le petit prince est l’astéroïde B 612.

Je fis remarquer au petit prince que les baobabs ne sont pas des arbustes, mais des arbres grands comme des églises et que, si même il emportait avec lui tout un troupeau d’éléphants, ce troupeau ne viendrait pas à bout d’un seul baobab.
L’idée du troupeau d’éléphants fit rire le petit prince :
– Il faudrait les mettre les uns sur les autres…

« C’est une question de discipline, me disait plus tard le petit prince. Quand on a terminé sa toilette du matin, il faut faire soigneusement la toilette de la planète. Il faut s’astreindre régulièrement à arracher les baobabs dès qu’on les distingue d’avec les rosiers auxquels ils ressemblent beaucoup quand ils sont très jeunes. C’est un travail très ennuyeux, mais très facile.»

– Que vous êtes belle !
– N’est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil…
Le petit prince devina bien qu’elle n’était pas trop modeste, mais elle était si émouvante !
– C’est l’heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi…
Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d’eau fraîche, avait servi la fleur.

– Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur.
– Pardonnez-moi…
– Je ne crains rien des tigres, mais j’ai horreur des courants d’air. Vous n’auriez pas un paravent ?
« Horreur des courants d’air… ce n’est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince. Cette fleur est bien compliquée… »
– Le soir vous me mettrez sous globe. Il fait très froid chez vous. C’est mal installé. Là d’où je viens…

Au matin du départ il mit sa planète bien en ordre. Il ramona soigneusement ses volcans en activité. Il possédait deux volcans en activité. Et c’était bien commode pour faire chauffer le petit déjeuner du matin. Il possédait aussi un volcan éteint. Mais, comme il disait, « On ne sait jamais ! » Il ramona donc également le volcan éteint. S’ils sont bien ramonés, les volcans brûlent doucement et régulièrement, sans éruptions. Les éruptions volcaniques sont comme des feux de cheminée. Évidemment sur notre terre nous sommes beaucoup trop petits pour ramoner nos volcans. C’est pourquoi ils nous causent des tas d’ennuis.

Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330. Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s’instruire.

La première était habitée par un roi. Le roi siégeait, habillé de pourpre et d’hermine, sur un trône très simple et cependant majestueux.

– Ah ! Voilà un sujet, s’écria le roi quand il aperçut le petit prince.
Et le petit prince se demanda :
« Comment peut-il me reconnaître puisqu’il ne m’a encore jamais vu ! »
Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié. Tous les hommes sont des sujets.
– Approche-toi que je te voie mieux, lui dit le roi qui était tout fier d’être roi pour quelqu’un.

La cinquième planète était très curieuse. 

Lorsqu’il aborda la planète il salua respectueusement l’allumeur :
– Bonjour. Pourquoi viens-tu d’éteindre ton réverbère ?
– C’est la consigne, répondit l’allumeur. Bonjour.
– Qu’est-ce que la consigne ?
– C’est d’éteindre mon réverbère. Bonsoir.
Et il le ralluma.
– Mais pourquoi viens-tu de le rallumer ?
– C’est la consigne, répondit l’allumeur.
– Je ne comprends pas, dit le petit prince.
– Il n’y a rien à comprendre, dit l’allumeur. La consigne c’est la consigne. Bonjour.
Et il éteignit son réverbère.
Puis il s’épongea le front avec un mouchoir à carreaux rouges.
– Je fais là un métier terrible. C’était raisonnable autrefois. J’éteignais le matin et j’allumais le soir. J’avais le reste du jour pour me reposer, et le reste de la nuit pour dormir…

La sixième planète était une planète dix fois plus vaste. Elle était habitée par un vieux Monsieur qui écrivait d’énormes livres.

Tiens ! voilà un explorateur ! s’écria-t-il, quand il aperçut le petit prince.
Le petit prince s’assit sur la table et souffla un peu. Il avait déjà tant voyagé !
– D’où viens-tu ? lui dit le vieux Monsieur.
– Quel est ce gros livre ? dit le petit prince. Que faites-vous ici ? 

– Je suis géographe, dit le vieux Monsieur.
– Qu’est-ce qu’un géographe ?
– C’est un savant qui connaît où se trouvent les mers, les fleuves, les villes, les montagnes et les déserts.
– Ça c’est bien intéressant, dit le petit prince. Ça c’est enfin un véritable métier ! Et il jeta un coup d’œil autour de lui sur la planète du géographe. Il n’avait jamais vu encore une planète aussi majestueuse.

Le petit prince, une fois sur terre, fut donc bien surpris de ne voir personne. Il avait déjà peur de s’être trompé de planète, quand un anneau couleur de lune remua dans le sable.
– Bonne nuit, fit le petit prince à tout hasard.
– Bonne nuit, fit le serpent.
– Sur quelle planète suis-je tombé ? demanda le petit prince.
– Sur la Terre, en Afrique, répondit le serpent.

C’est alors qu’apparut le renard.

– Bonjour, dit le renard.
– Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
– Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
– Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…
– Je suis un renard, dit le renard.
– Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
– Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
– Ah ! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta :
– Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu ?
– Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C’est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C’est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
– Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens… »
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…

Et il revint vers le renard :
– Adieu, dit-il…
– Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
– L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
– C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
– Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
– Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Le Petit Prince sur la couverture de la version en langue roumaine

 

Nous arrivons à la fin de la série “Gengenbach son marché de Noël et son calendrier de l’Avent“. Vous l’aurez compris à la longueur de l’article que je suis une inconditionnelle du Petit Prince que j’ai lu et relu maintes et maintes fois. Si je devais emporter un seul livre sur une île déserte, c’est bien celui-ci que je mettrais dans ma valise … Et vous ?

Je vous donne rendez-vous vendredi pour la dernière fois en 2022.

D’ici là, profitez bien de votre journée.

Je vous embrasse.

 

Photos personnelles non libres de droit.
Merci de m’envoyer une demande par le formulaire de contact si vous voulez utiliser l’un ou l’autre cliché. Je me ferai un plaisir de le partager avec vous.

Texte et légendes rédigés avec les informations glanées sur le net et les documents en ma possession.

47 Thoughts on “Encore un peu Noël # 2

    1. Mais non Huguette, je comprends. Je suis moi-même pas du tout à jour chez toi. Je n’ai en ce moment pas assez de temps devant moi pour profiter de tes articles. Prochaine remontada en vue 😉

      Gros bisous et douce nuit.

      Lavandine

  1. Je ne sais pas si tu reçois les notifications des commentaires car je t’ai laissé un commentaire sur ton article hier matin avant de partir et tu me rappelles sur mon article de ce matin que tu as publier mais j’ai bien reçu la NL.. enfin pas grave cela m’a fait revenir et regarder à nouveau tes belles photos!
    je t’avoue que je n’ai jamais lu “le Petit Prince” ou alors il y a tellement longtemps que je ne m’en souviens plus.. ( ce devait être en 5ème..) mais je ne me sens pas très à l’aise..et je ne pourrai pas te dire pourquoi..si ce n’est que j’avais regardé un reportage sur Claude Ponti qui lui détestait ce livre
    ” Je déteste Le Petit Prince. Spécialement la séquence “Apprivoi­se-moi”. C’est une leçon d’hypocrisie, de manipulation, qui reflète tellement la prise en main des adultes sur les ­enfants que dès le départ j’ai éprouvé de la haine pour ce truc qu’on me lisait ­assez souvent.” extrait de cet article
    https://www.telerama.fr/livre/les-heros-aident-ils-a-grandir-quatre-auteurs-jeunesse-repondent,105229.php
    et je dois dire que je ressens la même chose que lui ( Il a été abusé petit garçon)
    si je devais partir sur une île déserte franchement je ne sais pas quel livre j’emporterai..
    bonne journée ..trop mouillée pour sortir pfff!!

    1. Pas de problèmes. Je reçois les notifications des commentaires laissés sur mon blog.
      Le rappel fait tout simplement partie de la signature car pour l’instant, je n’ai pas le temps de me plonger au cœur de mon blog pour résoudre le problème de NL qui ne part pas en édition programmée.
      Donc du coup quand je fais un copier coller de ma signature, il est pour tout le monde.

      Tu emporterais des grilles et des fils 😉 Sûr … 🙂

      Pas tout à fait d’accord avec Claude Ponti. Il a un avis très tranché et très fort ( il l’appelle colabo, nazi …) sur Le Petit Prince.
      Pour moi le PP se lit à plusieurs niveaux. A chacun de choisir le niveau qui lui convient ou qu’il peut comprendre.

      Gros bisous
      Lavandine

  2. Une très belle page superbement imagée et pleine de poésie qui donne envie, de vite retrouver le Petit Prince.
    Sur une Île, j’aurais dû mal à choisir un seul livre 😉 sans réfléchir j’emmène les ” Colette ”
    Gros bisous et bonne fin d’année
    Mitou

    1. Tiens Colette, je connais mais les livres que j’ai lus d’elle, ne m’ont pas marquée plus que cela.
      Heureusement qu’on a tous des goûts différents alors sur notre île, on aura plein de livres 😉

      Gros bisous
      Lavandine

  3. J’aime ce grand calendrier de l’Avent, même si je ne suis pas une inconditionnelle du petit prince. Cependant, les gravures roumaines sont magnifiques ! Belle fin d’année, bisous

  4. Magnifique calendrier, tes photos aussi, très réussies. Lu (ou relu?) il y a quelques années suite aux nombreuses citations que l’on entend très souvent mais pas vraiment tombée sous le charme, il faudrait que je le relise encore…
    Sur une île déserte ? Quel cauchemar, je préfère ne pas y réfléchir !
    Bises, Martine

  5. Bonjour Lavandine
    J’ai étudié l’histoite du petit prince à l’école. Je te remercie pour ces photos et je te souhaite une bonne fin de journée.

  6. magnifique billet
    tes photos sont très belles et l’histoire contée avec c’est formidable
    tu poses la question pour le livre alors moi contrairement à toi je ne suis pas une inconditionnelle car je l’ai lu il y a une éternité surement mais je ne m’en souvient pas trop, je connais surtout quelques phrases/images que l’on lis/voit souvent…
    mais ce calendrier je le trouve magnifique, très émouvant et délicat car tous ces dessins sont superbes et m’ont énormément plu.
    gros bisous
    patricia

  7. magnifique…j’adore 💕 et le style et les thèmes.
    j’ai bien reçu la NL..et pour l’article précédent j’étais venue directement de mon blog après ton commentaire.
    pour répondre à celui de ce matin nous nous sommes arrêtés sur l’aire CC de Orschwhir et mon mari l’a noté..très chouette.
    merci pour les explications de l’inscription en allemand. je ne l’ai pas pris en photo car je n’ai lu le texte du site qu’une fois rentrés à la maison..
    bonne journée..
    ps pour Bergheim mes photos sont loin d’être aussi réussies que les tiennes…et il pleuvait…
    on part chez des amis.ce midi.je vais encore faire des photos de crèches…
    et j’espère que dimanche on pourra en visiter encore de notre côté. par contre vendredi nous allons voir ma maman à Alkirch mais pas sûre que j’ai le temps d’aller voir celles des églises
    bisous bisous bonne journée

    1. Tu es donc passée deux fais sur l’article 😉
      Je suppose que tu nous montreras les crèches de ton amie. Il me semble les avoir déjà vues.
      On recommencera les visites à notre retour. En attendant , on ira voir des lumières.

      Gros bisous
      Lavandine

  8. Merci, merci, Merci! Je suis aussi une inconditionnelle. Images superbes, même si, pur un calendrier de l’Avent… C’est bizarre, joli, poétique.
    Comme j’ai lu jusqu’au bout je réponds.. Sur une il déserte, j’emmènerai 2 livres.. Là Bible et le Petit Prince. Et je tâcherai de négocier un 3ème.. Les illuminations de Rimbaud !
    Merci encore pour ce reportage dont la NL a permis la lecture
    Bonne journée
    Bisous

  9. Tout n’est que poésie sur ta page du jour, entre les magnifiques dessins et ces échanges entre tous, merci pour ce partage tout en tendresse!
    Bises du jour
    Mireille du sablon

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